NOUVEAUTÉS : LA COLLECTION "ANDRÉ GIDE - TEXTES ET CORRESPONDANCE" PARAIT EN VERSION NUMÉRIQUE - Du 25/09/2022 au 31/12/2022

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Référence autant qu’influence de toute la littérature française de son temps, André Gide, par sa pratique presque compulsive de la correspondance épistolaire, laisse les témoignages de ses échanges avec d’autres monuments du patrimoines littéraires.

De ceux-là, Henri de Régnier et Marcel Proust furent sans doute parmi les plus conflictuels de ses interlocuteurs, sans toujours que les tensions personnelles obscurcissent la qualité des échanges.
Remarquablement, c’est de la littéraire que naîtront l’une et l’autre de ces rivalités.
D’Henri de Régnier, ami de voyage, modèle admiré, connu pour un caractère d’acier qui en fera un grand critique, la séparation se fera en 1900 à la suite des réserves d’André Gide touchant à la maîtresse-œuvre de son aîné, La Double maîtresse. Enfermé dans une attitude rancunière, fielleuse même, Régnier rompra tout contact l’année de sa déconvenue comme postulant à l’Académie française, face à un Jean Richepin au faîte de sa notoriété, après vingt ans d’échanges.
Quand la première version de ce qui est alors intitulé Le Temps perdu est refusée par la Nouvelle Revue Française à l’initiative d’André Gide, tout porte à croire que la rupture entre Marcel Proust et André Gide est consommée. Pourtant, de cette opposition séminale naîtra un échange épistolaire de long terme, d’une rare profondeur bien qu’en fondamental désaccord, montre du dialogue entre deux des plus grands esprits créatifs de leur génération.

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