À travers la vie et l'œuvre d'Eugène Baudin, cet ouvrage brosse à larges traits l'avènement de ce qu'il est convenu d'appeler l'École moderne de peinture lyonnaise, de 1863 année du Salon des Refusés à la première guerre mondiale, de Guichard, Seignemartin, Vernay, Ravier, Carrand et Jacques Martin aux révolutionnaires de l'art libre rameutés par Henri Béraud au début du XXe siècle, puis par Marius Mermillon. Les écoles sont multiples, les périodes se chevauchent, les manières s'infléchissent ou s'exacerbent. Pour mieux comprendre le déroulement de cette aventure et ne pas se perdre dans l'écheveau des tendances, il convient d'en connaître succinctement la chronologie et les personnages, qu'il s'agisse des coloristes de l'art libre, des tenants de l'académisme officiel ou des neutres. À chaque livre sa clé. De courtes notices, en fin d'ouvrage, donneront un visage aux protagonistes. Un tableau volontairement simplifié aidera à replacer écoles, artistes et évènements dans le temps, et à retrouver filiations ou antagonismes. L'étude exhaustive de cette école originale restera à écrire, dans son contexte régional et social : « l'art est l'accompagnement nécessaire de l'histoire et de la vie » disait Édouard Herriot. Notre évocation se contentera de faire revivre un combat esthétique beaucoup plus proche de nous que nous ne nous l'imaginons : Combet-Descombes est mort en 1966. Il en avait été le témoin.