On range communément ces romans parmi les romans sociaux du XIXe siècle, on les compare à ceux de Jane Austen, ou de Flaubert et du naturalisme français, ou de Tourgueniev. Sans retenir leur aspect de représentations de choses, de représentations de la société prussienne de 1890 ou d'époques antérieures, l'auteur considère les romans de Fontane comme des systèmes d'ordre symbolique.
L'analyse est conduite selon des méthodes structuralistes. Après avoir opéré une segmentation du récit, l'auteur superpose les segments analogues dans les différents romans et dégage un schéma dramatique commun à tous. Ce schéma dramatique reproduit un conflit edipien. La diachronie est ensuite étudiée comme une série paradigmatique où apparaissent des couples d'opposition, à partir desquels on peut tracer une courbe d'ensemble. A la période d'épanouissement notamment, on peut distinguer deux grandes phases, placées l'une sous le ressortissent à un mode d'énonciation appelé dialogique.
Le dialogue (qui tient une si large place dans ces romans) constitue l'objet du dernier chapitre. Il se caractérise en particulier par la présence d'une « sous-conversation », perceptible seulement à partir des relations inscrites dans la structure inconsciente des romans.
Il s'agit d'un travail fondamental sur l'euvre d'un des plus grands auteurs allemands du XIXe siècle.