Le Centre de Recherches musicologiques de l'Université Lumière Lyon 2 consacre ses travaux à la musique française envisagée dans sa spécificité aussi bien que dans ses rapports avec l'art des autres pays de langue romane. Après un premier volume consacré à Debussy, Ravel et Paul Le Flem, et donc centré sur la fin du XIXe et le début du XXe, ce nouveau travail adopte une perspective diachronique permettant de souligner certaines des caractéristiques d'une époque tout en l'enrichissant de sa confrontation avec d'autres périodes ; il propose également une esquisse de contrepoint entre art vocal, art instrumental ou symphonique d'une part, et théorie, pédagogie, création et pratique d'autre part. Quelques aspects particulièrement significatifs – et encore peu explorés– de la musique en France sont ainsi évoqués : le Te Deum laudamus (sous forme d'un dialogue entre maître et élève), le contrepoint de l'École Notre-Dame, la convenance du texte et de la mélodie dans la chanson des troubadours (avec une canso de Raimon de Miraval), le Traité de l'harmonie de Jean-Philippe Rameau, le jeu violonistique en France aux XVIIe et XVIIIe siècle, le modèle vocal chez les violonistes des XIXe et XXe siècle, la Messe solennelle et la production lyrique de Berlioz, La Demoiselle élue de Debussy, le Journal de Guerre de Paul Le Flem, et enfin, Paul Sacher et la musique française.