La violence qui se dégage de pièces comme
Wozzeck de Berg, Salomé de Strauss, Le Mandarin
merveilleux de Bartók, Metastaseis de Xenakis ou
encore de certains genres dérivés du rock et de
certaines branches du rap interroge : la musique
adoucit-elle toujours les mœurs ?
Cet ouvrage propose une réflexion sur les composantes
de la violence comme énergie intramusicale
en lien avec le contexte qui l’a fait
naître, avec le geste artistique qui a précédé,
avec la perception qui en découle. Quels sont
les ancrages rituels et primitifs de la violence en
musique ? Quel rôle la musique joue-t-elle dans
les épisodes de violence mis en scène à l’opéra
ou au cinéma ? Comment a-t-elle accompagné
les révoltes, les traumatismes, les mouvements
sociaux du XXe siècle ? Enfin, en quoi la violence
a-t-elle pu être considérée comme une catégorie
esthétique à part entière ?
Muriel Joubert est docteure en musicologie habilitée
à diriger des recherches, professeure agrégée
à l’Université Lumière Lyon 2 et chercheuse au
laboratoire Passages Arts & Littératures (XX-XXI).
Autrice de nombreux articles et d’une monographie
(La Musique de Debussy et l’espace des profondeurs
: résonances picturales, Éditions universitaires
de Dijon, 2018), elle a coordonné plusieurs
ouvrages, dont La Musique de Michaël Levinas :
vers des contrepoints irréels (Aedam musicae,
2020).
Denis Le Touzé est maître de conférences à l’Université
Lumière Lyon 2 et membre du laboratoire de
recherche Passages Arts & Littératures (XX-XXI). Il
poursuit des recherches en analyse de la musique
tonale. Ses travaux portent sur des œuvres de
Jadin, Mozart, Schubert, Gade, Brahms, Janácek,
Debussy, Ravel, Witkowski, Webern, Ligeti, les
polyphonies des XIIe-XIIIe siècles, ainsi que sur la
musique du film Shining de Kubrick.