Dix années à travers les villes et les villages de Provence, avec sa bicyclette et son projecteur… Plus de 2000 séances… François Morénas, entre 1945 et 1954, s'est fait le chantre du cinéma muet à l'heure où partout se répandait le parlant. Il y a du Don Quichotte chez ce « montreur d'ombres » et quelque chose de Charlot chez ce petit homme enjoué, cabotin mais tenace.
Le premier volume de ses Mémoires, L'Hôtel des Renards, nous racontait comment cet ami de Giono se lança avant-guerre dans l'aventure des Auberges de Jeunesse. Ce nouveau livre nous révèle sa seconde passion, les vieux films muets.
François-le-Baliseur, à qui nous devons tant de beaux sentiers à travers le Lubéron, le Ventoux et les Monts de Vaucluse, nous entraîne à sa suite dans des aventures où le pittoresque le dispute à l'humour. Merveilleux conteur, il nous fait revivre le cinéma ambulant dans la grande tradition foraine.
On appréciera la verve et la chaleur humaine de ce troubadour du septième art. Son livre se lit comme un roman, mais il constitue également un document irremplaçable pour l'histoire du cinéma et pour celle de la culture populaire.