Dans son acception la plus
commune, le terme mondialisation
s’apparente à un phénomène économique. Mais, en élargissant un peu la focale, on
s’aperçoit qu’il correspond aussi au processus par lequel un monde advient, à la
mise en monde de l’humanité.
Il s’agit alors de s’interroger sur la notion même
de « monde ». D’ailleurs, s’agit-il du Monde ou des mondes ? À
quelle époque ce mot a-t-il pris les différents sens qu’on lui connaît ?
Quelles réalités a-t-il recouvertes et comment a-t-il été compris ? De la
même manière, quand a-t-on pris conscience de l’idée de mondialisation?
Que disent de ce processus des mots voisins comme internationalisation, universalisation,
planétarisation, globalisation, cosmopolitisation ?
Partant des origines latines et
grecques de ces termes, Vincent Capdepuy analyse comment leur usage évolue dans
la langue française, en lien avec d’autres langues européennes. Sur la base d’un
large corpus d’ouvrages et d’articles, il interroge l’idée de Monde :
pourquoi faire Monde ? Peut-on être mondialiste ?
Entre paradoxes,
complémentarités et enchâssements, son essai est une géohistoire critique du
Monde.
Vincent Capdepuy est docteur en
géographie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la géohistoire du Monde
et du Moyen-Orient, comme 50 histoires de la mondialisation : de
Néandertal à Wikipédia (Alma
éditeur, 2018) ou Chroniques du bord du monde : histoire d'un désert
entre Syrie, Irak et Arabie (Payot,
2021).