Quels sont les usages et les fonctions du secret ?
Comment apprécier, dans l'histoire et la vie des groupes, les conditions tant structurelles que conjoncturelles de la combinaison du secret, de la discrétion, de la publicité ? Peut-on ainsi éclairer certaines des conditions de possibilité de notre modernité politique ? Mais encore, la contrainte de mise au secret ou mise en réserve ne participe-t-elle pas des lois générales de l'assemblage, repérables dans l'ordre politique aussi bien que religieux ou esthétique ? Telles sont quelques-unes des réflexions auxquelles invite cet ouvrage.
Seule l'association de compétences variées, celles de politologues, anthropologues, historiens de diverses disciplines – histoire politique, histoire des religions et des traditions initiatiques, histoire de l'art – pouvait rendre intelligible l'homologie des procédures à l'œuvre dans des champs et époques éloignés.