Depuis un quart de siècle, l'émergence des notions de complexité et de système accompagne le déclin des citadelles monadistes ; l'interaction, préfigurée dans la vision d'I. Newton, est devenue un concept-clef. La structure d'un processus interactif (Biolimite) peut se décrire selon des paramètres universels (opérateurs biolimitaire) indépendants des caractères spécifiques du champ d'application : moléculaire, animal, social… L'entité peut ainsi acquérir une dimension systémique d'interactant/interagi. Toute communication est un système biolimitaire ; mais comme la biolimite n'est accessible à l'observation que par ses perturbations, la « méthode expérimentale » pour l'étude des systèmes de communication se fondera sur leur « pathologie » : l'approche biolimitaire est un modèle à la fois systémique et médical. Les incidences biolimitaires se dessinent en divers champs de réflexion : apprentissage, perception, expression, santé, économie politique, art… La notion même d'individu peut s'enrichir de sa part interactive : « L'individu quantique » est à la fois substance et biolimite.
Jacques Oudot, Né en Lorraine en 1938 ; artiste peintre, biologiste du comportement, médecin ORL, ancien chef de clinique-assistant des hôpitaux de Lyon. Il participe aux recherches du groupe « Théorie et analyse des systèmes » (TASS), et assure les fonctions de secrétaire général du « groupe d'études pluridisciplinaires sur la pathologie de la communication humaine » (PATCH CLUB).