Voici plus de trente ans que l’autofiction nourrit les débats critiques et universitaires, et le concept va aujourd’hui bien au-delà d’un phénomène littéraire franco-français. Ce volume en est témoin, à travers ses explorations internationales. L’autofiction déjoue aussi les limites artistiques par son exposition à la photographie, au dessin ou au cinéma. Elle dépasse enfin les frontières sociopolitiques, montrant que l’écriture de soi ne peut être qu’écriture engagée avec l’autre. Un voyage, donc, aux lisières de l’autofiction (ou plutôt de ses définitions les plus étroites), lors d’un colloque qui réunissait à Cerisy chercheurs, écrivains et artistes d’horizons divers, autour de discussions, de lectures et d’entretiens variés. En sont issus aussi bien des textes théoriques permettant d’actualiser notre réflexion sur l’autofiction, que des textes proprement littéraires.
Arnaud Genon est docteur en littérature française et professeur de lettres modernes à l’école européenne de Karlsruhe. Spécialiste d’Hervé Guibert et de l’autofiction en général, il a publié plusieurs articles et ouvrages sur la question, notamment Hervé Guibert, l’écriture photographique ou le miroir de soi (avec Jean-Pierre Boulé, PUL, 2015).
Isabelle Grell, spécialiste de l’autofiction, dirige le groupe « Genèses d’autofictions » à l’ITEM / CNRS / ENS. Elle a consacré plusieurs articles à l’étude des textes de Serge Doubrovsky dont elle a tout récemment édité le tapuscrit inédit intitulé Le Monstre (Grasset, 2014). Elle avait déjà dirigé le volume Autofiction(s). Colloque de Cerisy dans la présente collection (avec Claude Burgelin et Roger-Yves Roche, PUL, 2010).
> Pour compléter la lecture, des articles supplémentaires et inédits sont consultables gratuitement en suivant ce lien.
> Le 14 juin 2016, un article à propos de l'ouvrage a été publié sur le site nonfiction.fr.