Un millier de pages écrites par Janmot, des témoignages allant de l'intimité de bord à la célébrité d'une critique de Baudelaire ou de Théophile Gautier, une oeuvre plastique longuement documentée, un catalogue de plusieurs centaines de peintures et d'un millier de dessins au moins, ont permis cette biographie. Pour abondantes qu'elles soient, ces sources laissent pourtant des lacunes, que les mémoires écrites à Toulon par l'artiste (1884) auraient comblées. Ce sont des récits de rémoins, et non de l'intéressé, qui documentent des évènements aussi importants que le voyage à Rome et le décès de Madame Léonard Janmot. On doit se résigner à tout ignorer du premier maître de Janmot ; à méconnaitre les rapports entre l'enfant et ses parents, à mal connaître le milieu socio-culturel de son enfance, ce qui est préjudiciable à l'analyse du malaise psychologique du peintre.