Qui pourrait nier de nos jours que la puissance économique, et donc politique sont liées au niveau de maîtrise de la technologie ? C'est même devenu un critère d'évaluation d'un pays, ou d'une entreprise, par rapport à l'autre. Dans les enjeux entre les deux premiers pays du monde industriel (États-Unis, Japon) se profile nettement l'enjeu technologique. L'idée d'efficacité associé à la mise en œuvre d'une technologie se transfère au niveau du système économique lui-même. Les interactions entre les concepts de système économique et de technologie méritent donc amplement d'être étudiées de très près avec, évidemment, son terme médian : l'organisation mettant en œuvre la technique. L'ouvrage Modes d'organisation et technologie que nous accueillons dans la collection « Sciences des Systèmes » aux PUL s'insère dans cette perspective. Il s'agit de faire le point de nos connaissances sur les systèmes. Or, dans ce domaine, comme dans d'autres, il est fondamental de privilégier l'observation du réel. La recherche effectuée sous la direction de Jacques-Henri Jacot et Guy Lajoinie étudie la relation liant (éventuellement) le taylorisme (mode d'organisation) à l'automatisation de la production (technique) et ce à partir d'enquêtes en entreprises. Elle s'inscrit donc parfaitement dans nos préoccupations de systémicien.
Cet ouvrage résulte d'une recherche menée en commun par une équipe universitaire dirigée par J.-H. Jacot (ECT - Université Lumière Lyon 2 et CNRS) et par un bureau d'études dirigé par G. Lajoinie (ODS Consultants, Paris) Il a été rédigé sous leur direction par J.-L. Collomb, Ph. Faure, Cl. Fougère, J.-H Jacot, G. Lajoinie, B. Maurine, J. Pellegri.