À l'ère de la reproduction mécanique et aujourd'hui virtuelle, nous avons peut-être perdu de vue l'unité visuelle de base qui structure notre expérience du livre médiéval : la double page. Depuis les origines du codex, et à la différence des parchemins utilisés dans l'Antiquité, la confrontation du verso et du recto forme la base du travail visuel des scribes et des enlumineurs. Les doubles pages permettaient ainsi de donner une forme visible au mot grâce à des initiales dessinées, des cadres et des miniatures en pleine page. L'étude de Jeffrey Hamburger explore la sémantique complexe et des possibilités littéralement révélatrices de ce nouveau médium au cours de son évolution millénaire, offrant en même temps un condensé historique du manuscrit enluminé depuis ses origines, au début de l'ère chrétienne, jusqu'à la Renaissance.
>Jeffrey F. Hamburger a animé une conférence à l'Université Lyon 2 parallèlement à la publication d'Ouvertures. Un court résumé réalisé par l'université est consultable en suivant ce lien.