Le thermalisme naît bien avant le XIXe siècle. Social, médical et culturel, le phénomène est connu dès l'Antiquité et la documentation médiévale atteste la fréquentation parfois soutenue de sites connus pour certains dès l'époque romaine. Mais il faut attendre la fin du Moyen Âge pour que se développent des pratiques thermales inédites, où le thérapeutique l'emporte sur le récréatif. Dans le même temps, les autorités publiques s'efforcent de faire fructifier ce patrimoine (en Italie, puis en Allemagne notamment). Essor d'une culture balnéaire, dont la littérature se fait l'écho : prônant les vertus minérales des eaux, les traités savants proposent des règles de vie à adopter durant la cure. Une première.
Didier Boisseuil est maître de conférences en histoire médiévale à l'Université de Tours. Spécialiste de la Toscane du Quattrocento, il s'intéresse à l'histoire des ressources naturelles et notamment du thermalisme.
Marilyn Nicoud est directrice des études médiévales à l'École française de Rome. Elle étudie les rapports entre théories médicales et pratiques sociales de la médecine.